Étape 3, Toulouse & le Gers, projets innovants : agriculture urbaine, boulangerie bio & « hydroponics »
Étape 3 de mon tour de France des pionniers de l’agriculture naturelle : Toulouse & le Gers
TOULOUSE
Grâce aux recommandations de Marie (une amie du lycée qui travaille sur un projet innovant Green my city), j’ai pu en 3 jours rencontrer de nombreux acteurs – jeunes et moins jeunes, tous pionniers – qui agissent au quotidien pour faire de Toulouse une ville encore plus agréable à vivre : une ville plus verte.
Jardins partagés familiaux, potagers urbains, campus universitaires, starts-up innovantes, je vous les présente tous ci-dessous :
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L’association « Partageons nos jardins » : l’exemple du campus de Rangueil
Hervé, jardinier du campus est le référent du projet initié par le CROUS Mini M et accompagné par l’association Partageons nos jardins.
Ce que j’ai adoré dans ce projet en pleine construction est qu’il permet à tous de s’y investir (étudiants, habitants, membres de l’administration) pour créer de l’échange, du partage d’expériences, favoriser la mixité sociale sur un campus où très souvent on se croise sans se rencontrer.
➡ Retrouvez-les sur leur site internet / page facebook !
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Les merveilleux jardins familiaux & partagés de Tournefeuille
C’est grâce à Francis du réseau Agriville (plateforme pédagogique sur l’agriculture urbaine, gratuite & en ligne) que j’ai eu la chance de rencontrer Dominique, la passionnante co-fondatrice et vice-présidente de l’association des jardiniers de Tournefeuille.
Ces jardins sont incroyablement BEAUX, existent depuis 13 ans, sont le fruit du travail de collaboration entre municipalité, habitants, bénévoles, fondations ; créent du lien social entre des centaines de personnes au quotidien.
Le lieu est un véritable livre ouvert pour apprendre à jardiner, leur site internet un centre de documentation inédit (ouvrages, vidéos). Je sais maintenant à quoi j’aimerais que mon projet de ferme urbaine ressemble dans 13 ans.
➡ Découvez-les sur leur site internet / page facebook
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Macadam gardens, start’up d’agri-cool urbaine
Alex et Cédric se sont lancés après des formations respectives d’ingénierie et de commerce. Aujourd’hui ils proposent aussi bien de la vente directe de leur production bio (sur le marché les samedis matin) que l’installation et la gestion de potagers urbains comme sur les toits de la clinique Pasteur à Toulouse (avec ce projet ils fournissent localement 1500 repas par mois à la clinique et contribuent au reverdissement des toits de la ville).
Jeunes et décidément motivés ils ont encore beaucoup d’idées en cours de développement (ateliers de sensibilisation, recherche sur d’autres techniques de production agricoles, etc.).
➡ Pour acheter leurs produits sur le marché retrouvez-les sur l’application mobile YesWeGreen. Pour les suivre ? leur site internet / page facebook
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Terr’eau ciel, experts en Agriculture Urbaine et Paysagisme Comestible
Terr’eau ciel : un bureau d’études, une équipe de quatre, des projets géniaux. Pour vous donner un ordre d’idée, ils travaillent à la réalisation de projets innovants tels que la tour maraîchère de Romainville (93).
Sur cette image nous sommes dans le potager qu’ils ont créé avec les habitants de la résidence Polygone (392 logements), après 8 mois de concertation avec ces derniers.
La démarche fonctionne puisque les résidents s’approprient l’espace au quotidien et témoignent que le lieu, pourtant propice à la délinquance, est respecté de tous.
➡ Suivez les projets de Terr’eau ciel sur leur site / page facebook
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L’association Sèmélé, Mirail Université (campus Jean Jaurès)
Pas encore de site internet ni de réseaux sociaux pour cette jeune asso’. Pour autant si vous passez là où ils ont implanté leur potager, vous serez ni plus ni moins enchantés. Dans l’équipe ils sont exclusivement des étudiants à l’exception de Sophie (la maman de Mélodie, de l’asso parisienne partenaire de mon projet : La SAUGE) et s’efforcent, au quotidien, de permettre à chacun de mettre la main dans la terre et d’expérimenter ses idées.
(PS : « Nature repousse les murs » fait partie du potager de Sèmélé et a été conçu avec un mélange de mousse, lait et farine)
LE GERS
Après cette virée toulousaine je suis partie vers l’ouest, direction le Gers. Je n’étais pas revenue dans cette région depuis 15 ans. Au-delà de la beauté des paysages & du patrimoine culturel (en image le village fortifié de Larresingle, une étape de Compostelle), la découverte de deux projets uniques a profondément marqué mon voyage.
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« Les sourciers », le potager aquatique de Marion & Nicolas
Le concept développé par ce duo franco-argentin beaucoup trop sympathique : faire pousser en serre hydroponique des plantes rares et ce tout en respectant l’environnement. Hydro quoi ?? Marion vous l’explique très clairement ici.
Je ne connaissais pas du tout cette technique avant de venir faire du wwoofing chez eux. D’ailleurs eux aussi l’ont découverte tardivement : ils travaillaient tous les deux dans une grande entreprise en Argentine lorsqu’au cours d’un weekend ils ont goûté pour la 1e fois des fraises cultivées en hydroponie. C’est la saveur de ces dernières qui a été à l’origine de leur changement de vie.
Aujourd’hui leur projet est pionnier en France : ils ont démontré qu’ils pouvaient gagner chacun un salaire équivalent au SMIC en cultivant sur 650 m2 des plantes dont le goût a séduit nombreux chefs cuisiniers et particuliers de la région.
➡ Le concept vous plaît ? Découvrez leurs activités à travers leur site internet, leurs formations, leur page facebook ou encore sur leur chaîne youtube.
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Maxime, paysan – boulanger de variétés anciennes
C’est grâce à Marion & Nicolas que j’ai découvert Maxime. Ils se sont rencontrés à la Ruche qui dit Oui de Terraube, ils y vendent tous leurs produits les jeudis.
Maxime a notre âge. Depuis qu’il s’est installé il y a 2 ans les habitants de la région se battent pour son pain jusqu’à faire 40 km pour le lui acheter. Aucun besoin de communiquer sur son activité : il n’a ni site internet, ni page facebook, le simple bouche à oreille lui a valu une réputation d’exception.
Il faut dire que Maxime est un passionné qui propose un pain 100% naturel, issu de semences qu’il récupère, plante et cultive lui-même dans la ferme familiale.
J’ai eu la chance de pouvoir me balader au milieu de ses dizaines de variétés anciennes de céréales (blé poulard, amidonier, rouges de bordeaux, tourelle, bladette, petit épeautre, grand épeautre etc.). Ses épis atteignent 1,50 m de haut lorsque dans les champs de son voisin en conventionnel ils atteignent seulement les 50 cm.
Quelle différence entre les deux techniques de cultures ? Son pain est naturellement pauvre en gluten et grâce à ses techniques de fabrication (pain au levain, farine de meule de pierre) il obtient un produit plus digeste, plus riche en acides-aminés et minéraux essentiels à notre santé.
Merci à tous, pionniers que vous êtes, pour vos accueils respectifs. Merci d’avoir partagé vos idées, vos réalisationset de m’avoir un peu plus remplie d’espoir.
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